Voici un résumé de la mission menée à Madagascar par Nicole Rombouts et Béatrice Gizzi au nom de l’association.
1) Achat de 3 zébus supplémentaires pour les proposer aux agriculteurs en micro crédit.
2) Distribution de cahiers et bics aux élèves de deux écoles : aux 500 élèves de l’école de Tritiva, et aux 200 élèves de l’école primaire publique près de la gare d’Antsirabe où la Directrice a bien expliqué aux enfants de ne pas revendre leur cahier….
3) Visite de l’association « graine de bitume » à Tana. Qui nous a fait très bonne impression, nous pourrions envisager de les aider, dans l’immédiat ils ont une demande concrète de livres en malgache
4) Dîner avec nos enfants parrainés, il est toujours difficile de les faire parler. Les deux plus grands auraient besoin d’avoir accès à un ordinateur pour leurs travaux scolaires. Nous allons envisager une solution. Un enfant supplémentaire est parrainé grâce à vous, ce qui porte le nombre total de filleuls Vasy à 19!
5) Formation pédagogique d’une semaine pour les maîtresses ayant réussi les formations précédentes en Français :
29 participantes (10 absentes car les écoles n’étaient pas en congé).
Deux groupes : 8h à 11h enseignantes d’élèves de 3 à 6 ans, de 14h à 17h pour celles d’élèves de 7 à 12 ans.
Difficultés au début pour arriver à ce qu’elles participent activement, petit à petit l’ambiance se dégèle et pour finir excellents contacts. Le jeudi, la journée « créativité » fut géniale, elles adorent et se donnent à fond.
Programme à leur demande, cours toujours donnés en interactivité : animation avec un livre, ligne du temps, calendrier, passage à la dizaine, surprise et cours au départ d’un objet concret, mesure de capacités, soustractions, calcul d’heures, construction d’une horloge, conjugaisons, lecture d’un texte, lignes et polygones, etc. Samedi, longue journée d’évaluation orale individuelle… 19 réussites.
Très bon retour de leur part, elles en redemandent…. Distribution d’attestations de suivi et de réussite. Les 19 enseignantes qui ont réussi vont maintenant pouvoir suivre un stage d’une semaine dans une école à pédagogie active sur Tananarive
6) Visite dans 10 écoles pour voir les enseignantes, qui ont participé à la formation, dans leur milieu de travail. Les conditions de travail sont très pénibles, les maîtresses ont du mérite : classes exiguës, sombres, bruyantes (récréation juste à côté ou bruits de la classe voisine…), très fatigant.
Les enfants comptent, calculent lisent sans comprendre ; nous essayons avec plus ou moins de succès de faire participer les élèves, de les rendre actifs, de les faire manipuler pour compter (que cela ne reste pas abstrait ! savoir ce que représente 5 ou 10 avant de compter jusqu’à 50…). Ce qui est important pour les maîtresses c’est qu’ils sachent restituer : les élèves comptent et écrivent les nombres jusqu’à 50 à 4 ans mais sont incapables de donner 5 boutons et de voir que c’est 4 + 1….
Nous semons des petites graines ….et c’est bien difficile de faire participer des élèves à qui l’on ne donne jamais la parole ! En plus la majorité des enseignantes, malgré la formation de français reçue, parle encore fort mal ; il semble que c’est là qu’il faut encore agir.
A l’école des Cyprès heureusement il y a un net progrès chez la majorité des maîtresses, le travail des années précédentes et de Mme Noro porte ses fruits… Cela fait plaisir à voir !
Il est aussi évident que toute aide est la bienvenue et toutes les maîtresses qui ont participé à la formation demandent quand nous reviendrons….