Cette année, Nicole est partie seule à Madagascar pour une mission de deux semaines, pas de formation de groupe cette fois mais des visites dans les écoles pour assurer une sensibilisation et une formation aux pédagogies actives et un suivi de notre école des devoirs.
A la demande des directions, Nicole s’est rendue dans 5 écoles de Antsirabe pour assister à des leçons, rencontrer les enseignants (une cinquantaine) et avoir des sessions de questions-réponses avec eux.

Elle a passé plusieurs jours à l’école des Cyprès, que nous suivons depuis longtemps et où l’accueil est toujours aussi chaleureux. Où elle a assisté à plusieurs leçons et constaté que l’enseignement est beaucoup plus concret et les élèves plus actifs qu’il y a quelques années ou que dans les autres écoles. Grâce à nos formations, notre soutien et l’aide de Mme Noro, l’école peut servir de modèle en pédagogie active, beaucoup d’étudiants enseignants de Antsirabe y sont envoyés pour faire des stages. Mais l’école primaire est complète et les élèves sont serrés comme des sardines, ce qui complique les conditions de travail.
Pendant ce séjour, Nicole s’est rendue également à l’école Excelsior, l’école les Meilleurs, l’école Explorateur, l’école Prunelles, dans chaque école elle a rencontré la direction et assisté à plusieurs leçons. Il y a beaucoup de bonnes volontés mais peu de choses qui changent. Plusieurs directeurs sont très demandeurs d’informations, d’explications et d’exemples, ils déplorent que Nicole ne puisse pas venir davantage dans leur école. Ils ont organisé des sessions de questions-réponses avec les enseignants. Très bons échanges, les questions sont précises et intéressantes, elles portent aussi bien sur la gestion de la classe que la pédagogie.
Mais partout il y a un problème avec les enfants hors normes, les enfants qui ont des comportements marginaux, il n’y a pas d’école spécialisée, ni de psy ; les maîtresses ont dans leurs groupes aussi bien un enfant autiste, qu’un hyper-actif ou très caractériel, et elles n’ont aucune aide pour gérer ce genre d’élève. Il nous est très difficile de répondre à leurs questions sur cette problématique.

Tous les mercredis et samedis de son séjour, Nicole a été superviser l’école des devoirs et a travaillé avec les enfants et les encadrants. Elle a apporté de Belgique du matériel et de nouveaux jeux. Les enfants commencent tous par faire leurs devoirs ou étudier leurs leçons, puis dessinent ou jouent à deux ou à trois (Nicole s’est fait battre à puissance 4, nouveau jeu apporté), avant de recevoir leur collation. Ils profitent de la présence de Nicole pour écrire ou dessiner quelque chose pour leur parrain/marraine.

Comme à chacune de nos visites, un repas est organisé avec « nos » enfants, à l’école des devoirs. 10 kg de riz, deux sacs de brettes et 5kg de saucisses sont achetés! Pendant que les grands préparent le feu et s’occupent de cuire les aliments, les autres enfants préparent quelque chose pour leur parrain/marraine, chantent, dansent et font des jeux. Après quelques difficultés de synchronisation, très bon repas et très bonne ambiance. Ce sont les grandes qui font la vaisselle et mettent la classe en ordre (les stéréotypes sont encore bien ancrés à Madagascar).

Nicole profite de son séjour pour passer à la ZOB (un cochon est arrivé à échéance, nous reprenons un cochon et achetons une métisse en mémoire d’une donatrice) et pour faire les courses d’artisanat pour notre marché de Noël.