Comme à chaque fois du matériel scolaire a été distribué dans deux écoles publiques: celle de Manandona (140 élèves) et celle de Tritriva (540 élèves ) où nous constatons avec plaisir que les 3 dictionnaires que nous avons apportés il y a 5 ans sont toujours utilisés et trônent sur le bureau de la directrice , nous leur en offrons un de plus.
Nous avons également organisé chez Holi le maintenant traditionnel repas rencontre avec les enfants parrainés. Dans l’ensemble ils vont bien et travaillent régulièrement, les échanges, bien qu’un peu difficiles sont sympathiques.
Joël a rencontré le nouveau directeur de la Zob et a visité un de nos zebu.
Compte rendu de Nicole qui a comme à chaque fois continué son travail dans les écoles :
1) Cours dans les classes de l’école des Cyprès : pendant huit demi-journées, cours dans diverses classes de primaire : compréhension d’un texte, découverte et utilisation du mètre, passage de l’unité à la dizaine, notion de passé-présent-futur, psychomotricité, expression corporelle, les parties du corps humain, exploitation d’une surprise, animation en bibliothèque, dessin suite à une histoire…
Depuis l’année passée de grands progrès ont été constatés dans la participation orale des élèves et l’interactivité entre eux et les maîtresses. Ces dernières ont aussi progressé en français et les questions qu’elles me posent lors des deux réunions avec elles, sont pédagogiquement plus intéressantes et montrent un grand désir de progresser vers un enseignement plus réfléchi et plus actif.
2) Réunion avec les Directrices d’autres écoles libres neutres afin de les informer des formations prévues. Neuf écoles sont représentées et intéressées; outre les formations elles demandent mon passage dans leur établissement.
3) Formation pour les maîtresses : 6 demi-journées sont prévues, la moyenne de fréquentation est de 30 enseignants. Pendant ces séances, essai d’introduction de méthodes plus actives, plus orales, plus participatives. Je me rends compte que la majorité des enseignants comprennent, et surtout parlent, très mal le français, d’où leur difficulté de sortir de leur préparation et la raison pour laquelle elles s’en tiennent à faire copier et répéter ce qu’elles ont écrit au tableau, sans toujours comprendre elles-mêmes.
4) Passage dans 5 écoles dont des enseignants ont été présents aux formations . J’en sors catastrophée… quelle différence avec les cyprès ! Difficile d’intervenir tellement le cours est mal donné: introduire le passé composé sans que les élèves ne comprennent ce que c’est le passé, faire répéter 10,20,30… sans comprendre ce qu’est une dizaine, décrire par phrases, sans schéma ce qu’est une articulation et sans voir celles qu’on a sur son corps, faire lire un long texte truffé de mots difficiles non expliqués, faire « lire » fa, fi, fé, fo, fè, fu, fê, sans que les élèves ne reconnaissent (par exemple) le fo seul, ni la lettre « a » que soit disant ils connaissent, faire répéter par chœur l’alphabet sans pouvoir reconnaître une lettre … Elèves très serrés, 4 sur 130cm ! même chez les petits de 3 ans qui restent assis sans aucune activité autre que répéter, toujours répéter… Aucune heure de dessin ou de travaux manuels prévue Pour détendre des élèves de maternelle, je fais, dans la cour, avec deux classes à la fois, les maîtresses et la Directrice, une séance de psychomotricité, ils adorent…et ne veulent pas s’arrêter. J’offre un dictionnaire à chaque école au nom de l’association.
Élaboration avec Holi et madame Noro de notre nouveau projet de formations des enseignants. Suite à notre passage dans les différentes écoles il nous semble qu’il faut commencer par développer la compréhension et l’expression orale en français des enseignants . Cette formation qui s’étendrait sur 3 mois en 6 samedis, serait suivie d’une formation plus pédagogique (voir section projets).